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La récente cyberattaque dévoilée à l’encontre d’un réseau informatique gouvernemental canadien porte la signature d’une unité de l’armée chinoise, basée à Shanghaï, d’après plusieurs experts en cybersécurité cités par de nombreuses agences de presse dont Reuters. Le conseil national canadien du Trésor l’affirme même dans un communiqué.
Si la nationalité chinoise des hackers semble certaine, c’est la sophistication de la cyberattaque lancée au Canada qui permet à plusieurs observateurs de dresser ce constat. Le conseil national de recherche canadien a effectivement été piraté mais on ignore si des données de haute valeur ont été copiées. L’institution gouvernementale agit dans plusieurs domaines d’activités canadiens stratégiques tels que l’innovation industrielle, le spatial ou encore l’alimentation modifiée. Des informations sur des sociétés comme Bombardier sont ainsi détenues sur les équipements informatiques du conseil national de la recherche.
L’organisme n’en est pas à sa première cyberattaque. En 2011, le conseil canadien du Trésor ainsi que le ministère des finances avaient vu leurs systèmes informatiques totalement paralysés. Après avoir copié des mots de passe, les pirates s’étaient introduits très facilement dans des disques durs pour copier des données bancaires. La Défence canadienne figurait également sur la liste des cibles de ces hackers également identifiés comme résidant en Chine. Mais l’armée chinoise n’avait alors pas été accusée d’en être à l’origine.
L’unité chinoise 64186 est régulièrement mise en cause des cyberopérations visant expressément des secteurs industriels et spatiaux en Amérique ou en Europe. La France n’est pas à l’abri non plus de ce ces cyberattaques de plus en plus sophistiquées.