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Le chef d’état-major de l’armée libanaise, le général Jean Kahwaji, a indiqué aujourd’hui que la France devait livrer au plus vite du matériel militaire à son pays. Cette déclaration fait suite à celle hier du premier ministre libanais, Tammam Salam, qui a expliqué à la suite d’une réunion gouvernementale avoir « demandé aux autorités françaises d’accélérer la livraison des armes déjà approuvée dans le cadre d’un accord d’armement financé par l’Arabie saoudite ».

Lors d’une visite à Riyad en décembre dernier, le président de la République François Hollande avait effectivement obtenu du royaume saoudien un financement à hauteur de 3 milliards de dollars versés à l’Etat libanais pour acheter des armes françaises. L’Arabie Saoudite y voyait alors un moyen d’équiper davantage l’armée libanaise régulièrement engagée dans des combats l’opposant aux combattants du Hezbollah, soutenus par l’Iran.

Mais, aujourd’hui, l’armée libanaise semble en avoir besoin pour repousser des pénétrations djihadistes en territoire libanais. Ces groupes djihadistes venus de Syrie ont déjà livré plusieurs affrontements dans la région Aarsal. Et cette fois-ci, les militaires libanais combattent aux côtés du Hezbollah, en guerre lui aussi contre les groupes djihadistes tels que l’EIIL.

De quelles armes françaises s’agit-il ? Des véhicules blindés (VAB, VBL), des hélicoptères (Gazelle, Fennec) et des missiles sol-air pourraient faire partie de la liste de commande des autorités libanaises. Un peu plus de deux milliards de dollars serviraient ainsi à l’achat de matériel, le restant étant consacré à de l’entretien et du MCO.