Crédits photos ©  Quentin Michaud

La suite de notre reportage au cœur des Forces Françaises à Djibouti (FFDJ).

Comme chaque année, l’armée française commémore le 11 novembre qui revêt un caractère particulier cette fois-ci dans le cadre du centenaire de la première guerre mondiale. Une cérémonie s’est ainsi tenue aujourd’hui sur le camp du 5e Régiment Interarmes d’Outre-Mer (5e RIAOM).

Les trois armées se sont réunies sur la place d’armes du régiment en compagnie de plusieurs délégations étrangères également implantées à Djibouti. Se sont ainsi retrouvés unis dans cet hommage des soldats en premier lieu djiboutiens, américains (US Marine Corps), allemands, italiens, espagnols et japonais. Cette cérémonie s’est déroulée en présence du général Montocchio, commandant les FFDJ (COMFOR), ainsi que de l’Ambassadeur de France à Djibouti et diverses autorités djiboutiennes, françaises et étrangères ainsi que des anciens combattants djiboutiens qui s’étaient battus pour la France.

Au cours d’une allocution évoquant la place de la France dans le monde, Monsieur l’ambassadeur Serge Mucetti a souligné que « depuis plusieurs mois, la France rend hommage à ses aînés et rappelle sa fierté à l’égard de son pays ». Le général Philippe Montocchio s’est également exprimé durant ce moment solennel : « pour nous Français, la Grande Guerre a toujours tenu une place particulière dans notre Histoire. Elle est l’épreuve la plus terrible qu’ait connue la France sur son propre sol. Elle évoque des images de tranchées, de boue, d’effroi et de douleur. (…) Il nous revient aujourd’hui d’honorer ces disparus, nos « poilus », et leurs camarades alliés, qui ont fait le sacrifice de leur vie pour sauver une France et une conception du monde qui était gravement menacées. (…) Cent ans après la Grande Guerre, c’est finalement un combat similaire que mènent aujourd’hui nos femmes et nos hommes, engagés avec nos alliés sur les théâtres d’opérations extérieures, au service de la paix, de la liberté et de la stabilité dans le monde. Ces intrevention ont pris une forme bien différente des gigantesques combats d’antan. Leur finalité est moins facile à discerner. Leurs effets sont longs à obtenir. Mais ne nous y trompons pas, les menaces, peut-être moins visibles, auxquelles nous sommes confrontées aujourd’hui sont tout aussi dangereuses car elles véhiculent la haine de l’autre, l’intolérance, l’obscurantisme et la barbarie. Le combat contre l’extrémisme qui est le nôtre aujourd’hui est un combat noble qui mérite notre engagement. Dans une société qui s’est fortement individualisée et qui est en mal de repères, je vous encourage donc, vous soldats, marins, aviateurs, personnels civils de la Défense, à puiser dans les valeurs qui ont animé nos grands anciens, des valeurs de courage, de fraternité, de solidarité, d’abnégation et de dépassement de soi, pour mener à bien, individuellement mais surtout collectivement, les missions confiées en ce début de XXIè siècle aux forces armées françaises ».

Cette même cérémonie a été l’occasion de décorer dix soldats français pour leur engagement en opération. Un militaire français a été décoré de la légion d’honneur et cinq autres de l’ordre national du mérite. Trois soldats français ont reçu une médaille d’or de la défense nationale pour leur engagement au sein du GTIA Scorpion dans l’opération Sangaris, en Centrafrique. Le dixième méritant a été décoré de la croix de la valeur militaire avec palme de bronze pour un tir au canon de 20 mm sur des positions ennemies au cours d’une opération nommée Athena également dans le cadre de l’opération Sangaris.

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Reportage Murielle Delaporte & Quentin Michaud

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