Interview de réservistes citoyens de cyberdéfense rencontrés lors du Forum International de Cybersécurité (FIC), à Lille.

Cent cinquante réservistes sont regroupés aujourd’hui autour de la réserve citoyenne de cyberdéfense. « Notre objectif est de créer des actions de sensibilisation pour créer une culture commune de cybersécurité et de cyberdéfense en France », explique Bénédicte Pilliet, réserviste citoyenne de cyberdéfense et dirigeante du groupe communication au sein de la RCC. Créée il y a trois ans, cette jeune réserve atypique agit ainsi en soutien des actions des divers organismes de l’Etat dédiés aux missions de cybersécurité et de cyberdéfense (le ministère de la Défense, l’ANSSI, la DGGN, par exemple).

« Notre mission en tant que réserviste citoyen de cyberdéfense est originale car elle est transverse : Nous sommes un lien entre la Défense et le monde civil », note Bénédicte Pilliet. « Les profils des réservistes sont totalement différents, ils sont regroupés entre différents pôles d’action au sein de la réserve citoyenne de cyberdéfense ». La réserve citoyenne de cyberdéfense touche aussi bien les jeunes, les élus, les médias ainsi que les Opérateurs d’Importance Vitale (OIV).

Le maillage de cette réserve est nationale grâce à un réseau régional des réservistes citoyens de cyberdéfense en plein développement visant à sensibiliser au niveau local les internautes aux enjeux liés à la cybersécurité et à la cyberdéfense. A ce titre, les réservistes diffusent notamment des fiches et des infographies sur les risques du Bring Your Own Device (BYOD), aux Botnet ou encore les enjeux liés à la e-santé.

Jérôme Saiz, ancien journaliste spécialisé dans les questions de sécurité des systèmes d’information et aujourd’hui consultant en matière de cybersécurité, travaille dans le groupe de communication de la RCC. « L’idée est de mettre à disposition des acteurs qui peuvent en exprimer le besoin la matière nécessaire pour faire comprendre quelques principes neutres sur la cybersécurité et la cyberdéfense », souligne-t-il. « La cybersécurité, c’est un énorme marché en pleine expansion, il est important d’avoir des éléments de communication compréhensibles pour le grand public », ajoute-t-il. Etre techniquement exact et rigoureusement juste, tels sont les enjeux de cette communication à laquelle les réservistes citoyens de cyberdéfense s’emploient activement aujourd’hui.

Nicolas Caproni, consultant en SSI auprès du cabinet BSSI, est également réserviste citoyen de cyberdéfense. Au sein du groupe jeunes de la RCC, il a participé à l’élaboration de ces éléments de langage auprès d’un public cible. « Je travaille maintenant à la sensibilisation de la cybersécurité avec Bénédicte Pilliet », explique-t-il. Pour le moment, deux cibles sont particulièrements visés : Les jeunes et les PME. « Nous préparons actuellement des modules de formation pour former nous-mêmes de nouveaux réservistes citoyens capables de répandre notre message partout en France », conclut-il. Trouver les mots justes, utiliser par exemple le terme de « sécurité numérique » à la place de « cybersécurité », trouver les bons interlocuteurs, former un véritable réseau national de réservistes citoyens de cyberdéfense, telle est la tâche globale ambitieuse de ces acteurs de la cybersécurité et de la cyberdéfense.

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