(Texte et photos Par le Lieutenant-Colonel (R) Pascal Podlaziewiez) – Entraînement au C.E.I.T.O pour la Compagnie d’appui du ” 16ème bataillon d’acier”

Bataillon d’infanterie de la 2ème brigade blindée,  le 16ème bataillon de chasseurs s’est installé dans la garnison de Bitche (57) en 2010, après avoir séjourné à Saarburg en Allemagne durant 42 ans. Le 16 est équipé des matériels les plus modernes notamment  le système du fantassin à équipements et liaisons intégrés (FELIN) qu’il  a perçu en 2011 et le véhicule blindé de combat d’infanterie (VBCI). Le 16e BC est prioritairement destiné au combat de haute intensité dans  un environnement blindé avec le char Leclerc.

Le séjour au C.E.I.T.O (Centre d’entraînement de l’infanterie au tir opérationnel), effectué fin janvier 2017 sur le camp du Larzac par la compagnie d’appui du 16ème bataillon de chasseurs, avait pour but le contrôle de ses capacités au tir opérationnel au cours d’une séquence de 24 heures environ.

La compagnie d’appui est organisée avec 1 section appui direct (SAD), 1 section tireurs d’élite (STE), 1 section d’aide à l’engagement débarqué (SAED) et le contrôle consiste à mesurer la capacité de cette dernière :

  • à effectuer une reconnaissance offensive avec destruction d’éléments ennemis en cours de repli ;
  • à préparer et exécuter une défense mobile de jour ;
  • à préparer de jour et exécuter de nuit un coup d’arrêt.

Après une mise en place sur la zone de départ du contrôle par la troisième dimension grâce à un hélitransport par NH90 CAIMAN, la compagnie d’appui, appuyée et renseignée par une GAZELLE et un TIGRE, a débuté son contrôle sous un soleil hivernal.

Avec un appui dans la profondeur par le groupe mortier, une équipe TE en observation engage les premiers objectifs à plus de 1500m. Les groupes s’infiltrent dans le dispositif et prennent place sur les positions préalablement désignées et débutent l’enchaînement des tirs et de la manœuvre de reconnaissance offensive. La section recevant l’ordre d’un décrochage devant un ennemi supérieur, effectue une manœuvre rétrograde jusqu’à une position favorable à un coup d’arrêt avant d’être exfiltrée par les moyens de l’aviation légère de l’armée de Terre (ALAT) jusqu’à une nouvelle position pour un nouveau coup d’arrêt de nuit. Mise en place de la ligne de défense, répartition des secteurs d’observation et de tirs, consignes de feu et de repli sont donnés par le chef de section à ses différents chefs de groupe et d’équipes spécialisées.

Sous la lueur des obus éclairant de 81mm délivrés par la section mortier, les chasseurs détruisent tout élément adversaire se dévoilant dans sa zone de responsabilité.

Fin du contrôle – remise en condition toujours sous la vigilance des contrôleurs.

Les résultats obtenus seront analysés, décortiqués et transmis en un deuxième temps à la compagnie.