(Source: ministère de la défense)

De ses débuts dans l’armée de l’air jusqu’à son passage dans la réserve opérationnelle, le commandant Frédéric présente son parcours et son déploiement sur la base aérienne projetée au Proche-Orient en tant que réserviste.

Quelle est votre mission en OPEX?

« Dans le cadre de mon engagement dans Chammal, je suis le Chef du Soutien Opérationnel (CSO). J’ai trois services sous mon autorité (contrôle aérien, ESIS et Météo) que je coordonne au profit de l’activité aérienne française. J’assure également l’interface entre le commandement et les autorités locales en matière de contrôle d’aérodrome (rédaction de documents, mise en œuvre des procédures, gestion de la plateforme aéronautique, organisation des exercices, sécurité aérienne, …). »

Comment considère-t-on un réserviste en OPEX ?

« Si je n’évoque pas le sujet, personne ne sais que je suis réserviste. En OPEX, comme en métropole, un réserviste est responsable des actions qu’il mène au même titre qu’un militaire d’active et il bénéficie de la même estime et de la même confiance de sa hiérarchie. Généralement, un réserviste a atteint un âge où il a acquis une certaine expérience et beaucoup de pragmatisme. Je pense que l’association des deux procure une grande sérénité, de la confiance en soi et une aptitude à faire profiter et transmettre ses connaissances.

Un seul signe distinctif toutefois, en plus de « quelques » cheveux gris, un ® juste après le grade, dans la signature électronique des mails. »

Comment conciliez-vous vie civile et réserve ?

« Lorsque j’ai quitté l’institution, le 29 juin 2014, la question ne s’est même pas posée. J’étais réserviste le 30 juin à minuit et j’ai poursuivi ma mission en assurant un tuilage avec mon successeur. Étant donné que j’étais, pour la cinquième année consécutive, officier projet contrôle aérien pour le défilé du 14 juillet à Paris, j’ai pu assurer également cette missionles mois suivants.

En parallèle, je travaille pour un institut d’enquête. Je fais partie de la horde des enquêteurs mystères qui évaluent de façon anonyme tous les organismes qui offrent un service ou un produit (pharmacie, concession automobile, banque, bar, restaurants, enseignes de magasins, grandes surfaces,…). Un « job plaisir » qui me rappelle quelque peu des audits que je réalisais en état-major.»

Que vous apporte la réserve au quotidien ?

« Un équilibre. Entre deux et trois jours de travail par semaine, en fonction des besoins, me permettent de pouvoir traiter des dossiers de fonds qui me sont confiés en restant informé des différents changements, respecter les échéances du commandement et trouver du temps pour profiter de la vie. »

Que l’on soit d’active ou de la réserve opérationnelle, ces déploiements, cet investissement de chacun et de tous collectivement participent à la destruction de Daech. Les réservistes comme les militaires d’active en sont fiers.

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