(Source: Francetvinfo)

Antoine Glaser, journaliste et écrivain spécialiste de l’Afrique, a estimé vendredi sur franceinfo que les attaques de Ouagadougou au Burkina Faso sont “un message” pour la France.

Il s’agit d’un message envoyé aux autorités burkinabées et françaises quelques semaines après le voyage d’Emmanuel Macron dans la région ?

Oui, et c’est vrai que l’opération française de février s’approchait pour la première fois autant de la frontière algérienne. Au moins une vingtaine de jihadistes proches de Iyad Ag Ghali ont été tués. C’est une sorte de vengeance, dans une capitale qui est un peu le maillon faible de la région. Les troupes françaises sont très mobilisées actuellement au Mali, alors taper à Ouagadougou est quand même un message.

Quel est le lien entre une attaque à la frontière algérienne et une réponse au Burkina Faso ?

Le Burkina Faso est le cœur des forces spéciales françaises de l’opération “Sabre”, celles qui sont venues attaquer les jihadistes à la frontière algérienne le 14 février, donc le message est clair. Les frontières n’existent pas. Vous avez toute cette zone sahélo-saharienne et cette opération “Barkhane”, qui est quasiment mission impossible avec 4 000 hommes français sur 5 millions de km2. Même les Américains en Afghanistan, avec 650 000 hommes sur un territoire moitié moins grand, n’y sont pas arrivés. Il y a une tentative de former des bataillons de ce G5 Sahel, et en plus Macron a demandé des résultats au premier trimestre 2018. Ils peuvent taper où ils veulent dans cette région, à partir du moment où ce sont des attentats terroristes avec des jihadistes aguerris.

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Crédits photo Le Figaro