(Reportage OPS) – « La troisième dimension constitue un facteur de complexité propre dès lors qu’un accident a lieu et qu’il s’agit de rechercher les causes de ce dernier. Contrairement à un train qui va se déplacer sur un axe monodimensionnel ou à une voiture dont la trajectoire pourra être reconstituée à partir d’indices au sol (empreinte des pneus), une enquête relative à un évènement aéronautique ou spatial revêt une difficulté particulière inhérente à l’absence de traces visibles », rappellait le Général Caïtucoli, en charge jusqu’a l’été dernier du Bureau enquêtes accidents pour la sécurité de l’aéronautique d’Etat (BEA-É), lors d’un entretien réalisé voici quelques mois et publié dans notre revue à l’occasion du Bourget.

Aux vues de la triste actualité sur le théâtre Barkhane et de l’auto-saisie du BEA-É pour identifier les causes de la collision entre deux hélicoptères ayant causé la mort de treize combattants, nous diffusons ce dernier en ligne (accessible ici >> Operationnels SLDS # 45 REPORTAGE BEA-E SECURITE ARIENNE  ), car il permet de comprendre la genèse et le fonctionnement du système régissant ce domaine d’expertise très particulier : un système fondé sur l’indépendance et la confiance et dont la vocation consiste à « identifier les causes certaines ou probables » d’un accident aérien et d’émettre des recommandations le plus rapidement possible afin d’éviter sa réoccurence au niveau national, mais aussi au niveau international.