(Source : HCFRN) – Le Haut Comité Français pour la Résilience Nationale (HCFRN – Résilience France) a le plaisir de vous annoncer la parution du rapport « Dans un monde incertain, renforcer notre résilience pour une France libre, unie et prospère ». Ce rapport dans le cadre duquel le HCFRN a été auditionné ainsi qu’une centaine d’acteurs publics et privés, dresse un panorama des enjeux vitaux pour la France.

En voici un extrait >>>

Le propos de la première partie du présent rapport – « De la nécessité d’une stratégie de résilience nationale » – visera donc à prendre la mesure des risques et des menaces auxquelles la France est exposée et à examiner la possibilité de leur évaluation, afin d’apporter une définition de la résilience nationale et de tracer les finalités d’un projet de résilience. La résilience est une démarche qui demande des efforts. Pour bien les dimensionner, notre pays doit trouver le bon niveau d’assurance, qui est aussi le bon niveau de résilience. L’allocation des moyens de la résilience doit être optimale. De ce point de vue, certaines réponses ne peuvent avoir une véritable efficacité que si elles s’inscrivent dans le cadre de l’Union européenne.

Une autre hypothèse de travail était de considérer que la résilience de notre pays a été fragilisée, en particulier depuis une trentaine d’années. Il est indéniable que notre dépendance aux flux de production et aux flux numériques mondiaux, de même que la déshérence de différentes compétences et savoir-faire, dans un contexte de désindustrialisation, a considérablement réduit notre autonomie individuelle et collective en cas de crise brutale. À cela s’ajoute la tradition française d’un État fort, à laquelle correspond, dans l’imaginaire collectif, l’idée d’un État qui peut tout, qui rend presque inconcevables les situations où l’État ne serait tout simplement pas en mesure d’assurer un minimum de services – sécurité, alimentation, télécommunications, santé, etc. Or il est indispensable que les pouvoirs publics prennent également en compte les situations où leurs capacités propres seraient dépassées.

À la veille de l’effondrement du bloc communiste, les forces armées françaises comptaient, hors gendarmerie, 470 000 hommes (1), contre 206 000 en 2021 (2). L’armée de terre, à elle seule, est passée de 290 000 à 115 000 hommes et la totalité de la force opérationnelle terrestre, 77 000 hommes, tiendrait aujourd’hui dans le Stade de France ! Ce qui était une armée de conscription, pouvant s’appuyer sur 3,5 à 4 millions de réservistes (3) et ayant pour principal objectif la défense duterritoire national, s’est transformé, en une génération, en une armée de projection qui ne dispose plus ni du format ni des moyens pour un déploiement massif sur le territoire en cas de crise majeure. (…)

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(1) Décret n° 88-223 du 9 mars 1988 portant répartition des effectifs budgétaires du personnel militaire des armées pour 1988 ?
(2) Les chiffres clés de la défense 2021, ministère des armées.
(3) En 2021, la réserve opérationnelle du ministère des armées comptait 41 000 hommes.

 

Lire le rapport en entier >>> mission d’information sur la resilience nationale assemblee nationale 23 fevrier 2022

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