Crédits photos © Tsahal
Comme lors de l’opération Pilier de défense en novembre 2012, il est intéressant de regarder la manière dont Tsahal commuique dans le cadre de l’opération Bordure protectrice, débutée dans la nuit du 7 au 8 juillet 2014.
Cette communication très offensive est essentiellement centrée autour des réseaux sociaux. Sur Twitter, Tsahal tweete en cinq langues. Autant de sites existent en français, anglais, espagnol, hébreu et russe. L’armée israélienne s’adapte à chaque langue, elle investit ses propres réseaux sociaux dont le Facebook russe VK. Les mêmes photos, les mêmes vidéos et les mêmes textes sont ainsi partagés dans tous les pays quasiment simultanément. Le but de tsahal : Inonder le réseau internet et social.
Lorsque les tirs de roquettes du Hamas sont particulièrement intenses, nous avons relevé un tweet toutes les dix minutes dénonçant la violence faite sur Israël, la riposte militaire de Tsahal et la façon dont la population israélienne se protège. Les comptes Twitter de Tsahal partagent même leur propre hashtag #CaDoitCesser pour dénoncer cette situation. Même chose sur Facebook et Youtube où les posts sont partagés en quelques minutes et les vidéos dépassent les dizaines de milliers de vues en quelques heures.
Ce buzz crée par Tsahal lors de chaque grande opération appuie la manoeuvre militaire, mais il permet surtout de gagner une autre bataille celle de l’information. Israël justifie ainsi ses actions en apportant des preuves avec des montages photos et vidéos chocs. Propagande pour les uns, communication pour les autres. Les internautes ne prennent plus de recul face à une telle communication. L’immédiateté du partage et du commentaire de l’internaute ne laisse plus aucune place à l’analyse et à la réflexion. Le buzz est institué. La mission est accomplie pour Tsahal.