Pour que les forces armées soient opérationnelles en première ligne, des heures de formation et d’entraînement sont nécessaires en seconde ligne : les exigences de cet entraînement s’avèrent bien souvent aussi spectaculaires et dangereuses que les déploiements eux-mêmes, ainsi que l’illustrent le témoignage et cette photo prise le 7 juin 2008 par la reporter photographe Sandra Chenu Godefroy : «il s’agissait d’un entraînement régulier des pompiers spécialisés “verticalité” de la Brigade des Sapeurs Pompiers de Paris (BSPP), également connu sous le nom de Groupe de Recherche et d’Exploration Profonde (GREP). Si leur tâche relève principalement de sécurité intérieure, ils n’en sont pas moins militaires et dépendent de l’armée de terre. Ces sapeurs grimpent sur la Tour Eiffel une fois tous les deux mois, et il est laissé à leur libre initiative la possibilité d’inviter d’autres unités spécialisées, telles que, comme le montre cette photo, le GIGN, qui collabore de fait régulièrement avec eux : ce jour là, une quinzaine de gendarmes les ont accompagnés. L’ascension se fait par cordées de trois personnes systématiquement mixtes (avec au moins un membre du GREP) et dure environ trois heures du pied de la Tour Eiffel jusqu’à son sommet.»