Le Capitaine Gingras, officier de l’US Air Force, actuellement à l’Ecole de l’air à Salon-de-Provence dans le cadre d’un programme d’échanges avec l’USAF Academy basé dans le Colorado, a ramené de sa mission en Afghanistan nombre de photos particulièrement parlantes qu’il a accepté de partager avec les lecteurs de SLD: le premier d’une série de diaporamas relatant son expérience et celle de ses camarades illustre cette semaine la phase de négociations avec les autorités afghanes nécessaire à la mise-sur-pied des projets d’aide et de reconstruction. Ce diaporama est ainsi le premier d’une série illustrant le processus de reconstruction en cours en Afghanistan depuis maintenant plusieurs années. Seront ainsi  abordés les thèmes suivants: 1. Le processus de négociation, d’investissement et de coordination avec les contractants locaux; 2. Un environnement à risques 3. Les défis d’une présence militaire susceptible d’être mal ressentie à terme 4. Les projets 5. Gagner la guerre des cœurs Voici le témoignage et message d’espoir du Capitaine Gingras au terme de sa mission d’aide et de reconstruction en Afghanistan en juillet 2009: ” Ce fut une année étonnante, emplie de difficultés et de troubles. Mais qui me laisse confiant en l’avenir. La population, le gouvernement et les compagnies de construction travaillent tous de concert en vue de l’amélioration de leur pays. Il y a beaucoup de travail à faire (…), mais je crois que nous sommes sur la bonne voie. Le développement des infrastructures,  parallèlement à l’amélioration de la sécurité par les forces de sécurité afghanes, va contribuer à améliorer l’efficacité quant à l’administration du pays. Enfin, tous ces éléments contribuent à accroître la confiance de la population envers la capacité du gouvernement à les aider. Une fois cette étape réalisée, nous, en tant que coalition, serons en mesure de nous retirer et de laisser l’Afghanistan continuer son chemin avec de moins en moins de soutien international.” [slidepress gallery=’reconstruction-diaporama-jim1′]

Crédit photos : Ces photos ont été prises par le Capitaine Jim Gingras (photos 4, 5 & 6) et par le Chief Master Sergeant John Zincone (photos 1,2 & 3) entre mars et juillet 2009 : ces derniers étaient en mission en Afghanistan à cette époque pour aider à la reconstruction des provinces de Kapisa et Parwan.

  • la première photo, prise en mars 2009 en début de mission représente un exemple de propositions de contrats : “nous avons travaillé de façon intensive pour former environ deux cent compagnies sur la façon de soumettre une proposition de manière adéquate, et la qualité de ces dernières dans le cadre de nos projets s’est améliorée de façon spectaculaire“, explique le Capitaine Gingras.
  • La seconde photo, également prise en mars, illustre le processus de négociations initiales : “les deux premiers mois furent consacrés aux inspections de qualité afin d’assurer la qualité du produit à construire, aux réunions avec les contractants afin d’évaluer les progrès et leurs capacités, et à de nombreuses réunions avec le gouvernement afghan pour la planification, la programmation et l’exécution des nouveaux projets (…):  ici, nous discutons avec des responsables gouvernementaux afin de sélectionner un contractant. Une fois ce dernier choisi, nous nous rencontrons souvent pour discuter de l’ensemble du projet, de sa conception à sa mise en œuvre“.
  • La troisième photo, prise en mai lors d’une mission de plusieurs jours en Kapisa, montre une séance de négociation avec les responsables locaux en vue du meilleur ratio qualité/prix pour chaque projet.
  • La quatrième photo, prise en Kapisa du Sud en juin,  montre également une réunion avec les compagnies locales lors d’une visite d’un barrage.
  • La cinquième photo, prise en juillet en fin de mission –  une période de transition et de formation de nouveaux ingénieurs pour le Capitaine Gingras -, montre une discussion bilatérale portant sur l’amélioration de la construction d’une école.
  • La dernière photo, prise en mai, est symbolique de l’investissement de la coalition pour “gagner la guerre des cœurs” .  Ainsi que l’explique Jim, “nous mettions littéralement l’argent entre les mains de la population: 1000 Afghanis équivalent à environ 20 dollars, soit quatre fois le salaire d’un ouvrier non qualifié. Nous étions conscients des risques inflationnistes sur le marché du travail, mais avions le sentiment que donner un peu de liquidités aux habitants constituait une bonne stimulation de l’économie: les effets à long-terme restent cependant certainement à vérifier…“.