2 février 2012 – Les éditions L’Harmattan viennent de publier les actes du colloque organisé sous la direction d’ Olivier Kempf en 2010, auquel  SLD était partenaire.



« La logistique constitue une des trois fonctions stratégiques universelles avec le commandement et le renseignement. Méconnue, elle est toutefois intimement associée à la manœuvre interarmes. L’apparition des guerres industrielles est d’ailleurs allée de pair avec son développement. Les évolutions récentes l’amènent à répondre à deux traits essentiels, celui de l’internationalisation et celui de l’externalisation. Pourtant, la logistique est bien souvent absente des débats stratégiques.

C’est l’originalité du colloque La logistique, fonction opérationnelle oubliée ?, organisé en juin 2010 par le club Participation et Progrès et Alliance Géostratégique à l’École Militaire. Il a voulu répondre à des questions permanentes (Trop ou trop peu ? Flux ou stocks ? A l’avant ou à l’arrière ? Par armées ou conjointe ? Interne à la défense ou externalisée ? Publique ou privée ?) ,mais aussi aux questions nouvelles du contexte contemporain (Projection, base de théâtre ou soutien de proximité ? Front, ou espace lacunaire ? Avec, contre ou au sein des populations ? Nationale, ou internationalisée ? Si oui, dans le cadre de dispositifs institutionnalisés (ONU, UE, OTAN) ou avec des structures ad hoc (coopération avec la nation hôte, avec les ONG…) ? Etatique, par agence, ou par SMP ?).

C’est en fait la question de l’adaptation de la logistique à la guerre irrégulière qui est ainsi posée. Dans cette perspective, il semble que tous nos débats stratégiques oublient, le plus souvent, que la logistique devient de plus en plus une fonction opérationnelle majeure et est devenue le centre de gravité opératif, voire stratégique, des opérations aujourd’hui conduites, alors que dans le même temps elle devient le lieu des efforts de rationalisation. »