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Il est important de souligner que ce nouveau décès français survenu au Mali est la première attaque kamikaze qui parvient à tuer de la sorte un soldat français depuis le début des opérations, en janvier 2013. Cette attaque intervient dans une zone entre Gao et Tombouctou où les groupes djihadistes – tel que le Mujao – sont toujours suspectés d’être infiltrés dans la population. Elle dénote en tout cas que la menace islamiste est toujours bien présente dans le nord du pays et que les groupes islamistes conservent une capacité même minimum d’action contre les forces françaises, maliennes ou onusiennes.

L’annonce avait été faite un peu plus tôt dans la journée par l’Elysée (voir notre post). Des blindés français étaient postés hier en fin d’après-midi en surveillance à une centaine de kilomètres au nord de Gao lorsqu’un véhicule s’est approché de leur position. Les soldats français ont alors ouvert le feu stoppant le véhicule à une dizaine de mètres de leurs blindés. Le kamikaze a tout de même pu actionner sa charge. Six militaires ont été blessés dont deux gravement, un septième, l’adjudant-chef Dejvid Nikolic, a été quant à lui mortellement touché par l’explosion. Il est décédé des suites de ses blessures à l’hôpital de campagne de Gao.

Le dernier décès français au mali remontait au mois de mai. C’était également un légionnaire qui avait été mortellement atteint par une explosion. Huit autres soldats français sont morts au Mali. Parmi eux, quatre sont décédés à cause d’une mine (IED), trois sont morts au combat et un autre d’un accident de la route.