Crédits photos © Ministère de la Défense
En visite aujourd’hui à Gao auprès des forces françaises, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian s’est adressé devant des militaires qui ont perdu un des leurs quatre jours plus tôt. « C’est votre honneur de soldat que de dépasser ces circonstances, et de mener à bien la mission cruciale qui vous a été confiée », a-t-il soutenu.
Quelques précisions sont venus aujourd’hui du ministère de la Défense sur cette attaque. Le djihadiste était seul lorsqu’il est apparu à bord d’un pick-up sur une route à côté de laquelle des militaires français étaient postés en observation. Le véhicule a alors fait une embardée dans leur direction à 90° et a accéléré pour percuter leurs véhicules et les personnels postés autour. Les soldats ont ouvert le feu, le véhicule s’est arrêté à une dizaine de mètres d’eux, le djihadiste a alors actionné son système de mise à feu faisant exploser 40 kg d’explosifs.
La mission se poursuit mais le dispositif se réorganise comme l’a rappelé le ministre de la Défense. « L’opération Barkhane […] deviendra une réalité dans quelques jours à N’Djamena. La régionalisation de notre action permettra d’apporter cohérence et complémentarité dans un dispositif que j’ai souhaité global, car couvrant toute la bande sahélo-saharienne ». Ajoutant « qu’ici, à Gao, au sein du Fuseau Ouest, il appartient désormais au Groupement Désert de poursuivre sa mission. Son objectif est clair : éradiquer la menace terroriste du Nord-Mali ».
Au sein de la Bande Sahélo-Saharienne (BSS), l’armée française continuera à engager dans cette vaste zone 3000 soldats, 200 blindés, 10 avions de transport tactique et stratégique (Transall, Hercules, Casa, A330), 20 hélicoptères de combat (Tigre, Gazelle) et de transport (Puma, Cougar, Caracal), six avions de chasse (Rafale, Mirage 2000) ainsi que trois drones (Harfang et Reaper).