Crédits photos © CCH Payet / 5e RIAOM / CNPI / FFDJ
La suite de notre reportage au sein des Forces Françaises à Djibouti (FFDJ).
Le 5e Régiment Interarmes d’Outre-Mer (5e RIAOM) est actuellement commandé par le colonel Jean-Bruno colonel Despouys. Fort de 702 militaires, le 5e RIAOM est un régiment composé à 75% de soldats en mission de courte durée à Djibouti. Ce régiment ancien est chargé de 123 ans d’Histoire. « Toutes nos unités sont en alerte, l’ensemble du régiment est projetable », selon le colonel Despouys qui tient à souligner les capacités opérationnelles de son régiment. Le lieutenant-colonel Soubrier, chef du Bureau Opérations Instruction (BOI) du régiment, précise que « nos moyens sont en posture opérationnelle en permanence. Aujourd’hui, nous sommes le seul régiment avec des moyens d’artillerie sol-sol, artillerie sol-air, de cavalerie (AMX 10RC) et d’infanterie ».
Le 5e RIAOM n’est pas seulement un régiment de l’armée de terre qui assure une mission de présence à Djibouti. En mars 2013, les militaires du régiment ont apporté leur aide à la population djiboutienne touchée par une inondation diluvienne perturbant violemment la vie économique locale. Plus récemment, les personnels du 5e RIAOM ont participé au cours de plusieurs mois à la sécurisation des emprises françaises et des convois scolaires français à Djibouti, après qu’un attentat se soit produit dans la ville de Djibouti, le 24 mai 2014.
Par ailleurs, le 5e RIAOM a également participé aux dernières opérations françaises en Afrique. En janvier 2014, un peloton de 40 militaires du régiment a été déployé – sur ordre du Centre de Planification et de Conduite des Opérations (CPCO) – à Bangui dans le cadre de l’opération Sangaris en Centrafrique. Le chef du corps du 5e RIAOM, le colonel Jean-Bruno Despouys, a pris le commandement du GTIA Scorpion déployé dans l’est de la Centrafrique. « Nous sommes parti trois mois sans revenir à Bangui, les unités partaient sur le terrain en opérations trois semaines », note le lieutenant-colonel Soubrier. 200 militaires du régiment ont ainsi pris part à l’opération Sangaris jusqu’au mois de juillet 2014. A 600 kilomètres de la capitale centrafricaine, le défi logistique était important pour que les soldats français ravitaillés par voie aérienne ou terrestre. Chaque homme nécessitant chaque jour 10 kilos d’approvisionnement dont 6 litres d’eau.
Entraînement difficile, guerre facile, comme le rappellent régulièrement les militaires. Le 5e RIAOM est particulièrement préparé à ce type de missions bénéficiant d’un cadre unique d’entraînement à Djibouti. « La zone désertique de djibouti est favorable pour ce genre de préparation, ces théâtres d’opérations imposent une vaste autonomie », confie le colonel Despouys. Le régiment demeure une unité essentielle dans le cadre du prépositionnement des forces françaises à Djibouti, un maillon terrestre demeurant un couteau suisse des FFDJ déployable en permanence pour répondre aux besoins du CPCO.