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Le second Mistral prévu pour être livré à la marine russe a été mis à l’eau au cours de la nuit dernière à Saint-Nazaire.

Comme si cela ne suffisait en pleine affaire des Mistral russes, le deuxième BPC qui doit être livré à la marine russe a été mis à l’eau cette nuit dans le port de Saint-Nazaire. Dans le cadre de ce méga contrat s’élèvant à 1,2 milliard d’euros, le Sébastopol doit être théoriquement livré en octobre 2015.

La France se trouve toujours dans une situation délicate dans cette affaire. La construction du second BPC se poursuit alors que la livraison du premier exemplaire, nommé Vladivostok, est toujours suspendue. A bord du Vladivostok, les marins russes semblent ne plus avoir tous les accès à bord du porte-hélicoptères, comme le rapporte notre confrère de Ouest France Philippe Chapleau. Si les Mistral ne seront pas livrés, les autorités russes ont publiquement déclaré qu’elles assigneraient en justice la France pour demander le versement de dommages, comme l’exigent des clauses inhérentes à tous les contrats d’armement.

La France a conditionné la bonne application de ce contrat à une amélioration de la situation en Ukraine. Or, la situation ne semble pas s’être améliorée au cours de ces derniers jours et de ces dernières semaines dans l’est de l’Ukraine. Plusieurs convois militaires russes sont accusés d’avoir pénétré en territoire ukrainien pour fournir des renforts auprès des combattants russes à Donetsk. Les autorités ukrainiennes ont renouvelé leurs accusations aujourd’hui indiquant que l’armée russe aurait effectué des tirs d’artillerie en territoire ukrainien.