Tous les quatre ans ce sont des centaines d’athlètes français qui se préparent longtemps et durement pour vivre en un seul instant, le rêve de toute une vie. Les Jeux Olympiques de Rio est une belle occasion de parler de nos médaillés olympiques morts pour la France, de nos nombreux champions tricolores qui ont été rattrapés par la Première et Seconde guerre mondiale.
Certains sont entrés dans l’histoire comme Jean Bouin, donnant son nom à des rues ou des stades, mais la plupart ont disparu de nos mémoires. Voici quelques noms en l’honneur de ces Hommes qui se sont battus pour la France.
Jean Bouin, vice-champion olympique du 5000m aux JO de Londres en 1912, recordman du monde de l’heure (19km en 1913) et multi-champion de France de cross, Mais alors qu’il est au sommet de son art et qu’il s’astreint à un entraînement très rigoureux, il est tué et meurt au champ d’honneur en 1914 lors de la première bataille de la Marne.
Charles Devendeville, en or lors des JO de 1900 sur le 60 m nage sous l’eau, soldat au 1er régiment d’infanterie basé à Cambrai, il décède de blessures de guerre le 19 septembre 1914, 72 rue de l’Université à Reims (Marne).
Gaston Alibert, médaillé d’or à l’épée individuelle et par équipes en 1908. Parti au front, il contracte la tuberculose et est réformé. Il serait décédé le 26 décembre 1917.
Georges André, médaillé d’argent aux JO de Londres 1908 (Athlétisme – saut en hauteur) et de bronze aux JO d’Anvers 1920 (Athlétisme – relais 4 x 400 m). La Première Guerre mondiale, à laquelle il participe, n’est qu’une parenthèse dans sa vie de sportif, puisqu’il participe de nouveau aux Jeux en 1920, au cours desquels il se classe 3ème à l’épreuve du 4 x 400 m relais. Engagé dans le conflit de 1939-45, il est tué en Tunisie le 4 mai 1943, probablement à Mateure-Bizerte.
Louis Bach, Médaillé d’argent aux JO de Paris 1900 (Football), tué durant la guerre 1914-1918, le 16 septembre 1914 à Servon-Melzicourt (Marne).
Henri Bonnefoy, médaillé de bronze au JO de Londres 1908 (Tir – 50 + 100 y petite carabine par équipe), Lieutenant au 133ème régiment d’infanterie, il perd la vie durant la Première guerre mondiale le 9 août 1914 à Cernay (Haut-Rhin).
Léon Flameng, médaillé d’or aux JO d’Athènes 1896 (Cyclisme sur piste – 100 km), d’argent aux JO d’Athènes 1896 (Cyclisme sur piste – 10 km) et de bronze aux JO d’Athènes 1896 (Cyclisme sur piste – vitesse individuel). C’est le premier grand champion du cyclisme français. Sergent pilote durant la Première Guerre mondiale, il meurt pour la France à la suite de la chute de son avion, le 2 janvier 1917 à Eve (Oise).
Octave Lapize, médaillé de bronze aux JO de Londres 1908 (Cyclisme sur piste – 100 km). Il gagne le Tour de France, au cours duquel il remporte 4 étapes. Egalement trois fois vainqueur de Paris-Roubaix (1909, 1910 et 1911), de Paris-Bruxelles (1911, 1912 et 1913) et des championnats de France, il meurt pour la France le 14 juillet 1917 à l’hôpital de Toul (Meurthe-et-Moselle) à la suite d’un combat aérien.
Etienne Piquiral, médaillé d’argent aux JO de Paris 1924 (Rugby). Il est mobilisé durant la guerre 1939-1945. Capitaine de régiment d’artillerie lourde, il meurt pour la France le 13 mars 1945 à Lübeck (Allemagne).
Georges Tainturier, médaillé d’or aux JO de Paris 1924 (Escrime – épée par équipe) et aux JO de Los Angeles 1932 (Escrime – épée par équipe). Il est arrêté comme résistant durant le Seconde Guerre Mondiale, puis déporté en Allemagne, où il décède à la prison de Cologne le 7 décembre 1943.
Henri Tauzin, médaillé d’argent aux JO de Paris 1900 (Athlétisme – 400 m haies). Spécialiste des haies, il détient les records de France des 200 et 500 m, et celui du 200 m plat. Il bat aussi, en 1899 le record national au saut à la perche. Membre également de l’équipe première de rugby du RCF à la toute fin du 19ème siècle, il crée en 1892, avec Aïtoff, autre médaillé olympique, l’Association Athlétique de Montaigne.
Source : France 24 (Stéphanie Trouillard), RMC Sport, Les médaillés olympiques morts pour la France
Photo : De gauche à droite : le cycliste Octave Lapize, l’escrimeur Gaston Alibert et l’athlète Jean Bouin © Wikimedia