Source : AAE – Le général d’armée aérienne Jérôme Bellanger, chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace depuis le 16 septembre 20241, a rendu public sa vision stratégique, intitulée « Le ciel pour champ de bataille », dont nous reproduisons ci-dessous un extrait :

 

PRÉPARER ET GAGNER LE COMBAT AÉROSPATIAL

L’armée de l’Air et de l’Espace est partie prenante de la conception des manœuvres de préparation opérationnelle interarmées. Axe d’effort connexe, nous exploiterons toutes les possibilités offertes par la simulation, de la formation initiale jusqu’à l’entraînement au combat de haute intensité : déploiement généralisé des simulateurs à bas coût, développement des moyens de simulation massive en réseau et de l’entraînement en environnement synthétique qui, en rassemblant acteurs physiques et entités numériques, est le mieux à même de nous préparer aux engagements majeurs.

Nous allons multiplier nos déploiements et renforcer notre capacité à opérer hors des bases permanentes (déclinaison française du concept otanien Agile Combat Employment ou French ACE). La dispersion revient, comme au temps de la guerre froide, au premier plan de nos impératifs. Nous l’inclurons dans le cadre plus large de la résilience de nos emprises, qui comprend d’autres mesures de défense active (dont la défense sol-air multicouches) et passive (dont le camoufflage, la déception, le leurrage et le durcissement).

Notre action continuera d’ être inscrite dans la manœuvre interarmées d’influence et de lutte informationnelle. Parce qu’ils crédibilisent les armées françaises au-delà du périmètre de l’armée de l’Air et de l’Espace, les Aviateurs doivent mieux faire connaître leurs opérations et la puissance militaire aérospatiale. Nous poursuivrons la montée en puissance de la diplomatie aérienne, en capitalisant notamment sur le succès de nos missions de projection de puissance jusqu’en Indopacifique et sur la « route du Rafale » construite à travers ses succès à l’exportation.

Notre aptitude à livrer le combat aérospatial repose sur quatre piliers :

  1. A l’arrière, les expertises ainsi que la résilience des emprises et du système de combat qui garantissent la réponse de l’État en situation de crise.
  2. A l’avant, la capacité de pénétration des systèmes de défenses aériennes.
  3. Verticalement, la capacité à opérer dans le continuum air – espace. Les Aviateurs sont notamment pleinement engagés pour la maîtrise de la très haute altitude (THA).
  4. De manière transverse, la conception d’une manœuvre aérospatiale s’appuyant sur l’intégration des effets dans l’air, l’espace, mais aussi les champs éléctromagnétique et informationnel, et la numérisation massive des processus de fonctionnement pour accélérer les boucles décisionnelles. Notre système de combat participe directement au réseau multisenseur et multieffecteur des armées. (…)

L’opérationnalisation du continuum de l’air à l’espace exige la convergence des C2 aérien et spatial. (…)

 

 

1 https://www.defense.gouv.fr/air/biographie-du-chef-detat-major-larmee-lair-lespace

Lire le document dans son ensemble >>> https://www.defense.gouv.fr/sites/default/files/air/VisionStrategique_CEMAAE_2025.pdf

Photo © https://www.defense.gouv.fr/air/actualites/ciel-champ-bataille-nouvelle-vision-strategique-du-chef-detat-major-larmee-lair-lespace