En direct du SOFINS – (Par le Lieutenant-Colonel (R) Podlaziewiez) – L’Amiral Isnard, Commandant les opérations spéciales, a évoqué le besoin en équipements pour le futur.
Plusieurs thématiques sont recherchées :
- Dans le domaine du renseignement et de l’aide à la décision : l’observation et l’exploitation du renseignement. Les besoins en observation sont en moyen optique, en guerre électronique, la vision radar et la gravimétrie. En exploitation du renseignement, ce sont le traitement des métadonnées et l’interprétation des images qui font défaut.
- Un autre domaine déficitaire est la connectivité dans les communication « Plug & Play ». Un commando doit pouvoir se connecter n’importe où, n’importe quand, avec un drone, un avion, un bateau ou un état-major.
- Les drones sont un des points cruciaux : il est nécessaire de pouvoir aujourd’hui projeter un « essaim » de drone, géré par une AI (intelligence artificielle), voir des drones armés. Dernière orientation , les drones « jetables » qui sont un prolongement de l’arme du commando.
- Dans le domaine « action », le besoin est de gagner quelques secondes sur l’ennemi : tirer avant l’ennemi, le détecter et être doté de protections actives moins lourdes, moins volumineuses, tout en étant encore plus efficace.
- La cynotechnie doit être développée pour devenir un « système d’armes ». Ce ne doit pas être seulement le binôme commando-chien.
- Quant au « soutien/logistique » la recherche doit se faire dans le but de l’autonomie de l’énergie par des batteries plus légères, plus puissantes et de longues durées. Mais aussi par la possibilité de créer des pièces de rechanges par des imprimantes 3D sur le terrain, l’emploi d’exosquelette et de robot de portage.
- Un dernier domaine est celui de la sant, où l’innovation doit se porter sur des pansements, des trousses et des techniques de médicalisation de l’avant.
De gros défis pour les partenaires et futurs partenaires des forces spéciales françaises, mais aussi étrangères…
Photo © www.nato.int