(Texte et photos de Tania C. – )  On pourrait commencer le récit par : « Comme le veut la tradition… », mais, non! La tradition ne fut point respectée cette année, car les arènes de Nîmes étaient occupées par les jeux romains tout le week-end, et furent, ainsi que la vieille ville, transportées aux temps anciens…. C’eût donc été un anachronisme d’y retrouver la Légion!

Les portes de la caserne Colonel de Chabrières furent ouvertes à l’occasion de cette grande fête. L’organisation y fut irréprochable ; il fut seulement dommage qu’en ce 30 avril au cœur du Gard, le soleil ait cédé sa place à une pluie fine et transperçante qui glaça les mains, mais point les cœurs des soldats et spectateurs…

Ces quelques clichés pris en coulisse rendent hommage à la gravité du souvenir du combat de Camerone, les entrées successives des régiments, aux pas cadencés par leurs chants, demeurant toujours aussi émouvantes… Rares sont les cérémonies où les mises en place se font ainsi, et un élan patriotique, en ces périodes troubles, n’a pu qu’être ravivé par la profondeur de ces voix…

Au fil du récit de Camerone brillamment narré par le dernier lieutenant arrivé, les images ne pouvaient que défiler dans les esprits, et au son de ce jeune officier, nous ne pouvions nous aussi que nous sentir mêlés au cœur de cette bataille épique. Alors, quand les médailles furent remises pour saluer le courage de nos combattants d’aujourd’hui et que le récit de Camerone fut achevé, nous fûmes tous heureux d’assister au défilé des régiments, puis d’assister aux matchs de combats de boxe entre régiments, où chacun avait élu son champion… Mais aussi sa championne qui concourrait pour « Miss képi Blanc »… Tous se retrouver dans ce grand bâtiment désaffecté, autour d’un ring et d’une lumière centrée sur les deux combattants avait un air de nostalgie. L’impression d’être projetés des dizaines d’années en arrière où femmes et soldats sont traditionnellement mêlés dans cette même atmosphère. Oui, il fallait y être pour sentir la solidarité au sein de cette grande famille de la Légion… Pour écouter Américains et Polonais échanger seulement trois mots, mais bien assez pour y vivre une même fraternité… L’honneur et le plaisir de retrouver cet esprit de corps si cher aux soldats, mais aussi à leurs familles. Cet esprit qui emporte chacun pour aller au-devant de la Patrie, contre vents et marées

 

 

 

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