Par Linda Verhaeghe – Le 27 février dernier, deux ministres ont fait le déplacement au Centre de ressources, d’expertise et de performance sportives (CREPS) d’Ile-de-France, basé à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine),  pour venir à la rencontre de jeunes engagés du Service national universel (SNU).

 

Retours de SNU

Sarah el Haïry, secrétaire d’État auprès du ministre des Armées et du ministre de l’Education nationale, chargée de la Jeunesse et du SNU, était accompagnée de Pap Ndiaye, ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse, ainsi que de nombre d’autorités (notamment issues de la Préfecture et du Conseil régional).

Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu n’avait pu être présent, mais était cependant à la fois représenté par la secrétaire d’État, ainsi que par le général de corps aérien Dominique Arbiol. Première femme à avoir intégré la classe préparatoire aux grandes écoles de l’Ecole des pupilles de l’Air et jusqu’à récemment directrice de l’École de l’air et commandant de la base aérienne 701 Salon-de-Provence, le GCA Dominique Arbiol est désormais Directrice du service national et de la jeunesse depuis sa nomination à cette fonction, le 1er décembre dernier.

Habituellement dédiés à la formation et à la préparation des sportifs de haut niveau, ainsi qu’à des stages dans les domaines de l’encadrement des activités physiques et sportives ou de l’animation, ces locaux ont accueilli pendant les vacances d’hiver une promotion du SNU. Les ministres  ont souhaité rencontrer les jeunes engagés, afin de recueillir leur retour d’expérience et de procéder, à l’issue, «  à des améliorations avec le ministre des Armées», selon la secrétaire d’État chargée du SNU.

« Le SNU c’est une aventure », selon Sarah el Haïry. La découverte des métiers de l’armée a suscité un vif intérêt. Mais tous s’accordent avec émotion à souligner le côté « unique » de cette expérience : la vie en commun, les nouveaux apprentissages, la levée de couleurs, mais aussi la cohésion et la solidarité qui se créent, les liens qui se tissent, loin de chez soi et sans téléphone portable ! Toutes ces valeurs que portait auparavant le service militaire…

« Nous avons aussi appris à sauver des vies ! » renchérit l’un des jeunes engagés. Durant deux jours, la promotion a en effet été délivrée par une équipe de la Fédération française des secouristes et formateurs policiers (FFSFP). Cette association, constituée de professionnels concourant à la sécurité intérieure, s’est chargée de leur faire passer le certificat de Prévention et secours civiques de niveau 1 (PSC1).

Selon David Mathieu, le président de la FFSFP, « tous les groupes se sont montrés très dynamiques durant la formation ». Ce que les jeunes n’ont pas manqué de démontrer en présentant deux cas concrets : l’un impliquant une personne victime d’une perte de connaissance, nécessitant une mise en position latérale de sécurité, l’autre d’une personne victime d’un arrêt cardio-respiratoire, exigeant une manœuvre de réanimation cardio-pulmonaire avec mise en œuvre d’un défibrillateur automatisé externe.

Le ministre et la secrétaire d’Etat n’auraient pu être davantage convaincus de l’importance de l’apprentissage des gestes qui sauvent dans ce parcours citoyen. A mesure que se développent des formations hybrides – c’est-à-dire permettant d’acquérir les connaissance théoriques en e-learning, avant une pratique des gestes en présence d’un formateur -,  cet apprentissage devient de fait de plus en plus accessible.

Photos © Linda Verhaeghe
1 & 2 : L’ensemble de la promotion s’est vue remettre par les autorités venues à leur rencontre leur certificat de Prévention et secours civiques de niveau 1.
3, 4 & 5 : Sarah el Haïry, secrétaire d’État auprès du ministre des Armées et du ministre de l’Education nationale, chargée de la Jeunesse et du Service national universel, et Pap Ndiaye, ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse, on échangé avec de jeunes engagés du SNU. Pour Sarah el Haïry, avoir confié l’apprentissage des gestes de premier secours à la Fédération française des secouristes et formateurs policiers permet de « changer le regard » des jeunes.
6 : Deux jeunes engagés du SNU présentent les manœuvres de réanimation cardio-pulmonaires qu’ils ont apprises au cours de leur service.
7, 8, 9, 10 & 11 : Un forum « engagement » se déroulait en parallèle, animé par des représentants des trois Armées et de la Gendarmerie, visant à faire découvrir les différents métiers offerts par les Armées.

 

Le MOOC SAUVTAGE, un apprentissage PSC1 dédié et gratuit offert par la FFSFP

La FFSFP a mis en place à cet effet un Mooc entièrement gratuit baptisé SauvTage. Une action d’autant plus pertinente et efficace qu’elle est encadrée par des formateurs policiers : « cela change le regard et c’est très bien », comme l’a noté Sarah el Haïry.

Mis en place progressivement à partir de 2019, le SNU se veut une première expérience de l’engagement, sur la base du volontariat, et se décline en trois phases distinctes : un séjour de cohésion de deux semaines dans un département différents du lieu de vie, puis une mission d’intérêt général et enfin, la possibilité de poursuivre cette démarche par la suite, au travers d’une activité bénévole ou d’un service civique.

 

Pour en savoir plus sur le Mooc SauvTage  >>> https://socrate-ffsfp.fr

Photo d’ouverture : remise de certificat © Linda Verhaeghe