Source : Etat Major des Armées – Planifié dès 2021, a été lancé en février 2023, l’exercice majeur triennal des armées françaises ORION 2023 entre dans sa quatrième et dernière phase du 19 avril au 5 mai 2023, simulant une opération militaire d’envergure avec la participation de forces armées de 14 pays alliés. ORION incarne la volonté de durcir la préparation opérationnelle interarmées et l’aptitude des armées françaises à répondre dès à présent à des conflits de haute intensité.

 

Phase ultime de l’exercice ORION, cette quatrième phase engage une coalition multinationale dont la France tient le rôle de nation-cadre. Faisant face à un adversaire fictif de puissance équivalente, elle simule une opération militaire d’envergure et de haute intensité dans tous les milieux (terre, mer, air, espace, cyber) et champs (informationnel, électromagnétique).

Une première étape sera menée par les forces aériennes ORION pour prendre l’ascendant sur l’ennemi et établir une supériorité aérienne. La force terrestre sera alors engagée dans un combat symétrique pour arrêter l’avancée des forces adverses « Mercure » et permettre la libération de la région « Arnland ».

Pendant 19 jours, 12 000 militaires (dont 1 700 alliés) seront engagés avec 2 600 véhicules tactiques et une quarantaine d’hélicoptères sur une zone d’action terrestre comprise entre Besançon et Amiens (zone de 400 x 250 km). 750 sorties aériennes sont planifiées dans le Nord-Est, le Massif central et le golfe de Gascogne, engageant une cinquantaine d’avions de chasse, une dizaine d’avions de transport et des drones. Le milieu maritime sera également concerné depuis l’Atlantique. L’exercice comporte aussi une part virtuelle intégrée à la dynamique du scénario : certains contingents sont simulés numériquement et les stimuli dans les champs immatériels (cyber, espace, informationnel) seront joués dans un univers ad hoc séparé du monde réel.

Dans cet espace-temps réaliste, cette dernière phase d’ORION répond à trois objectifs principaux : la conduite d’une opération de haute intensité face à un adversaire à parité, l’intégration des effets opérationnels dans tous les milieux et tous les champs et la capacité à intégrer des forces armées alliées et partenaires dans cette manœuvre.

 

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