Source : Académie nationale de médecine – Les attaques des systèmes informatiques des hôpitaux mettent en danger la vie des patients

(…)  Depuis le milieu des années 2010, les cybercriminels se sont attaqués aux hôpitaux, dans un but de vandalisme ou de déni de service, ou pour exiger une rançon, l’insertion d’un rançongiciel altérant la bonne marche de services ou équipements essentiels en rendant inutilisables les données des systèmes.

En France, en 2021, 1 582 établissements de santé ont été victimes d’une attaque, soit un établissement sur six, deux fois plus qu’en 2020. En 2023, les plus grands hôpitaux publics ont été ciblés (hôpital de la Pitié-Salpêtrière et hôpital Saint-Antoine à Paris, hôpitaux de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille et des Hospices Civils de Lyon). Les établissements privés n’ont pas été épargnés (Hôpital Américain de Paris). En février 2024, l’hôpital d’Armentières a été la cible d’une cyberattaque avec une demande de rançon qui a eu pour conséquence la fermeture du service des urgences durant 24 heures.

Au-delà de l’extorsion de fonds ou du coût lié au renforcement de la sécurité du système d’information d’un hôpital, ces cyber-attaques mettent en danger la vie des patients, de plusieurs façons : retard à la prise en charge des urgences ; atteinte du bon fonctionnement de dispositifs d’assistance vitale, par exemple au bloc opératoire ou en réanimation ; allongement du délai de mise en œuvre de certaines procédures diagnostiques ou thérapeutiques.

Des études récentes ont documenté l’impact de ces attaques sur le retard des soins aux patients, par exemple dans la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux ou d’un cancer. (…)

 

Lire le communiqué en entier et les recommandations de l’Académie nationale de médecine>>> COMMUNIQUE ACADEMIE DE MEDCINE SUR LA CYBER CRIMINALITE

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