Par Jean-Marc Tanguy

Crédit photo : entraînement à la recherche d’IED avant déploiement en Afghanistan, Sgt. 1st Class Andy Yoshimura, 416th Theater Engineer Command,  Fort Irwin, Californie, 15 août 2010


10/01/2011 – C’est une petite révolution qu’a connu l’armée de terre à Kaboul ces dernières semaines, en commençant à employer un « contractor » américain pour le soutien logistique de ses trois Buffalo déployés en Afghanistan.

Les Buffalo ont été acquis en urgence opérationnelle pour constituer l’embryon du détachement d’ouverture d’itinéraires piégés (DOIP). Trois des cinq engins ont été déployés sur la base avancée (FOB) Morales-Frazier de Nijrab (Kapisa).

La motivation d’un tel contrat d’externalisation, prévue pour l’heure sur un an, réside vraisemblablement dans la micro-flotte constituée par le Buffalo. Tout autant que le manque de visibilité sur l’avenir du Buffalo au-delà de l’Afghanistan. Dans les deux cas, former en interne des spécialistes n’aurait pas eu beaucoup de sens.

Les Buffalo avaient été acquis selon la procédure des « Foreign Military Sales » (FMS) qui permettent à un allié des Etats-Unis de pouvoir acheter sur chaîne – donc de l’obtenir avec des délais réduits – un produit destiné aux armées américaines, voire même de l’acheter au sein de ces dernières. La France a ainsi, avec l’Afghanistan, augmenté notablement ses demandes de FMS, notamment pour des terminaux Rover (liaison de données entre le sol et les aéronefs, pilotés ou non) de L3COM et les radios satellites PRC-117 et -152 de Harris. Une des dernières demandes en date, le 9 juilllet 2010, avait permis l’acquisition de 76 postes de tir et 260 missiles, pour 70 M$.