Crédits Photos © Julien Canin
Airbus Military était présent au salon AUSA (Association of the United States Army) qui s’est déroulé du 13 au 15 octobre 2014 à Washington D.C., présentant une maquette de l’A400M aux couleurs de l’U.S. Air Force.
Cette présence avait déjà été remarquée en septembre 2013, lors du salon organisé par l’Air Force Association.
L’A400M est devenu le fleuron d’Airbus Military pour le marché américain après la déception du contrat KC-X et l’échec du KC-45 basé sur l’A330 MRTT suite aux pressions de Boeing sur le Pentagone.
Dès 2010, Louis Gallois, alors PDG d’EADS, indiquait que l’appareil convenait tout particulièrement aux États-Unis, comblant le fossé capacitaire entre l’Hercule C-130 et le C-17.
Cet argumentaire sera repris en 2013 par Ian Elliott, directeur du marketing défense chez Airbus qui, à propos de cette opportunité indiquait : “Pourquoi pas? Il y a un fossé considérable entre le C-130 et le C-17 et pas de projets pour le combler. Nous pensons avoir nos chances aux États-Unis à moyen et long terme.”
En septembre dernier, Barry Eccleston, président d’Airbus Americas INC, indiquait à Reuters que la compagnie restait concentrée sur la sécurisation des commandes additionnelles portant sur l’hélicoptère UH-72A Lakota. L’appareil, sélectionné en 2006 par l’U.S. Army dans le cadre du contrat Light Utility Helicopter (LUH), visait à remplacer les UH-1H Iroquois et OH-58A/C Kiowa.
Eccleston ajouta cependant que l’A400M serait son “prochain grand projet“, la montée en puissance s’effectuant une fois les premiers exemplaires livrés à la France, la Grande-Bretagne, la Turquie et l’Allemagne. Ce qui ne saurait tarder, le premier A400M britannique étant attendu pour cet automne et l’exemplaire allemand ayant récemment réalisé son vol inaugural.
La chaine de production de l’avion étant complète jusqu’après 2019, le PDG aura tout à loisir de développer une approche minutieuse basée sur le temps et l’expérience acquise par l’avion. “Nous souhaitons que nos clients démontrent ce dont l’avion est capable” a-t-il ainsi déclaré, tablant sur le vieillissement des Hercule et C-17, l’absence de programme de remplacement et une présence récurrente auprès du Pentagone.
Comme mentionné par l’un des responsables présent sur le salon AUSA, “il n’y a pas d’offre ouverte pour le moment. Notre présence ici vise surtout à asseoir l’avion dans le paysage américain.”
Pour mémoire, répondant en 2009 à une requête pour information de l’Air Mobility Command, Airbus avait fait une offre de 118 avions, soit 8 escadrons, visant au remplacement de C-130H et de tous les C-5A encore en service.