Immobilisés au sol depuis le 1er août de cet été suite à l’affaissement du train d’atterrissage d’un Canadair CL-415, lors d’une manœuvre pendant la phase de roulage, quatre appareils ont repris du service dès aujourd’hui.
À titre de mesure conservatoire, il avait été décidé de suspendre temporairement l’exploitation de la flotte française des Canadair CL-415 jusqu’à ce que la cause de l’accident ait été identifiée et un protocole d’inspection défini pour permettre sa remise en service en toute sécurité.
Sans préjudice des conclusions finales du Bureau enquêtes accidents de la défense-Air (BEAD-Air), les analyses techniques menées par la Direction générale de l’armement du ministère de la Défense ont permis, à ce stade, de déterminer plusieurs hypothèses sur les causes techniques de l’accident.
Sur cette base, la Direction générale de l’armement a émis un acte technique valant consigne de navigabilité qui impose la réalisation d’un certain nombre de vérifications.
Certaines de ces vérifications ont d’ores et déjà été réalisées, d’autres doivent encore être menées et impliquent le démontage d’éléments de trains d’atterrissage et leur envoi en atelier. Les avions pour lesquels les pièces concernées ont réalisé moins de 1000 cycles (décollage-atterrissage) ne sont toutefois pas concernés par ces inspections complémentaires.
Ainsi, quatre Canadair ont pu être remis en vol. Sous réserve du résultat des inspections complémentaires, le reste de la flotte (à l’exception de l’avion accidenté) devrait pouvoir être remis en ligne progressivement, dans un délai de 10 à 12 jours.
Au regard de ces évolutions favorables et du niveau de risque feux de forêt, le ministère de l’Intérieur, en coordination avec le préfet de la zone de défense et de sécurité sud, a décidé d’adapter sa posture opérationnelle :
- 1. Les moyens exceptionnels pré-positionnés en Corse sont maintenus. L’avion Canadair Italien pré-positionné à Ajaccio dans le cadre des « capacités tampon » du mécanisme européen de protection civile sera renforcé dès cet après-midi par l’un des avions français remis en vol.
- 2. Sur le continent, l’évolution des conditions météorologiques et la remise en service des premiers Canadair permet d’envisager, pour les prochains jours, un allègement du dispositif terrestre. Deux des quatre colonnes de renfort pré-positionnées sont donc en cours de désengagement.
Cette posture opérationnelle pourra être réévaluée, à la hausse comme à la baisse, suivant l’évolution du risque météorologique et l’exécution du calendrier de remise en vol de la flotte de Canadair.
Source : Communiqué de presse de la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises du 08 août 2016.
Photo : Largage de Canadair © Francisco Leong / AFP