(Source : Opex360 – Laurent Lagneau) – Le rapporteur spécial pour le budget de la Défense met en garde contre le « décrochage » de la Marine nationale
Rapporteur spécial pour les crédits de la mission Défense au sein de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, le député François Cornut-Gentille [LR] ne cache pas son inquiétude pour la suite de l’exécution de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, la trajectoire financière de cette dernière prévoyant des hausses de 3 milliards d’euros pour les deux dernières annuités.
Lors de l’examen du budget de la Défense, dans l’Hémicycle, le 26 octobre, le député a admis que le projet de loi de finances 2022 « respecte […] la trajectoire initialement prévue », avec une hausse de +4,3% des ressources financières allouées aux armées [pour un montant total de 40,9 milliards d’euros, hors pensions, ndlr].
Cependant, a-t-il estimé, les « difficultés sont devant nous ». D’autant plus, avec le « nouveau contexte économique post-Covid », l’ambition d’augmenter le budget de la Défense de 3 milliards en 2023 « apparaît de moins en moins tenable ». Un constat partagé par la députée Michèle Tabarot [LR], pour qui le « plus dur reste à faire pour garantir le respect de la LPM ». Et de déplorer « le choix assumé de reporter l’essentiel de l’effort au prochain quinquennat ». (…)
D’éventuelles complications budgétaires ne pourraient que remettre en cause la remontée en puissance des armées initiée depuis… l’actualisation de la LPM 2014-19 et amplifiée par celle qui a été promulguée en juillet 2018. Et pour le député, « les risques d’un déficit capacitaire et d’un décrochage de nos armées ne doivent pas être écartés d’un revers de main ».
Cela étant, le risque de décrochage est sans doute encore plus grand pour la Marine nationale, laquelle fait l’objet d’une attention particulière dans le rapport de M. Cornut-Gentille. D’ailleurs, ce risque est déjà une réalité…
« Le rapporteur tient à alerter sur le risque de décrochage de la marine française dans un contexte de réarmement naval généralisé. D’une part, les objectifs fixés dans la LPM – 15 frégates de premier rang en 2030, au lieu des 17 ou 18 initialement demandées par la marine -paraissent relativement modestes en comparaison des efforts entrepris par nos voisins proches et plus encore par les pays asiatiques », souligne ainsi le parlementaire. (…)
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