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La dernière grande rotation

Entretien avec le colonel C. J1 Pamir
Lors de cet entretien réalisé début juin 2012, le colonel C s’apprêtait à l’issue de six mois de service en Afghanistan à rentrer en métropole deux jours plus tard : un processus de relève qu’il a dû gérer au quotidien pour relever le principal défi de son service chargé des mouvements et de la gestion du personnel sur le théâtre, à savoir « faire en sorte que lorsque quelqu’un pose le pied sur le théâtre, nous soyons capables de le mettre dans l’avion de retour à la date exacte de sa fin de mandat. » Il nous explique la complexité d’une finalité en apparence simple.
Lors de cet entretien réalisé début juin 2012, le colonel C s’apprêtait à l’issue de six mois de service en Afghanistan à rentrer en métropole deux jours plus tard : un processus de relève qu’il a dû gérer au quotidien pour relever le principal défi de son service chargé des mouvements et de la gestion du personnel sur le théâtre, à savoir « faire en sorte que lorsque quelqu’un pose le pied sur le théâtre, nous soyons capables de le mettre dans l’avion de retour à la date exacte de sa fin de mandat. » Il nous explique la complexité d’une finalité en apparence simple.

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Le DETAIR de Bamako «une armée en miniature»

Entretien avec le colonel Gilles Bertrand. COMDETAIR

Au plus fort de Serval, le DETAIR de Bamako a compté en termes de moyens offensifs jusqu’à six Mirage 2000D et deux ravitailleurs. Quelques jours avant cet entretien réalisé mi-avril, un redéploiement partiel de la moitié de ce potentiel – trois Mirage et un ravitailleur – vers la base de Nancy venait de se produire dans le cadre du désengagement qui s’amorçait alors. Le colonel Gilles Bertrand commande en métropole la base aérienne de Luxeuil et la base de défense d’Epinal-Luxeuil. Il est aussi délégué militaire départemental de Haute-Saône. Au Mali, il assure les fonctions et responsabilités de commandant du détachement air de Bamako depuis mars, et ce pour la durée normale de quatre mois. Il nous explique les spécificités de son détachement qui compte « trois Mirage 2000, un à deux C135 et un groupe de transport composé de cinq à six Transall, des moyens soit redéployés directement de métropole, soit recyclés à partir des moyens pré-positionnés, ce qui a donné toute sa force à ce dispositif. »

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Crédit photo : Départ de Mirage 2000 D de Nancy à partir de la BA 126 de Solenzara, Anthony Jeuland, Sirpa Air, 21 mars 2011
EntretiensLe coin de la "RedacChef"ZOOM

La bataille du MCO : « une bataille que nous ne pouvons pas perdre »

Entretien avec le Général Jean-Paul PALOMEROS, Chef d’état-major de l’armée de l’air

21/06/2011 – « S’inscrire dans la durée » est la première mission de tout combattant dans sa poursuite de la victoire militaire. C’est ce qu’a rappelé le Général Paloméros, Chef d’Etat-major de l’armée de l’air depuis juillet 2009, à propos des opérations françaises en Libye : une mission qui concerne tous les champs de bataille et passe par une bonne disponibilité des forces – hommes et équipements – .

Le Général Palomeros explique dans l’entretien ci-dessous pourquoi à ses yeux le maintien en condition opérationnelle se situe au cœur de la capacité de l’armée de l’air à assurer son contrat opérationnel et affecte directement le bon moral des hommes. Il décrit ainsi les impératifs et les conditions de réussite d’un maintien en condition opérationnelle efficace de l’armée de l’air à l’heure actuelle face aux multiples défis auxquels cette dernière est confrontée, tels que la modernisation de ses équipements. Quelques heures avant cet entretien, le Général Paloméros avait de fait volé sur l’A400M, futur avion de transport de l’armée de l’air française, dont la maintenance offre d’ores et déjà un terrain de réflexion quant au partenariat MCO aéronautique d’un nouveau type entre acteurs publics et privés que le CEMAA appelle de ses vœux.

SLD : Dans le contexte de transformation sans précédent de l’armée de l’air, quelle est  votre vision quant à l’avenir du soutien dans la Troisième Dimension face à la longue liste de contraintes auxquelles vous devez faire face (réduction d’effectifs, restructurations, transition entre équipements anciens et matériels de nouvelle génération, etc) ? Comment envisagez-vous en particulier de minimiser les risques de lacunes capacitaires ?

Général Paloméros : Avant d’aborder le problème de façon globale, je souhaiterais souligner qu’il s’agit là d’une question essentielle qui non seulement m’occupe, mais me préoccupe depuis déjà de longues années, lorsque j’étais en poste à l’Etat-major, puis ensuite comme Major Général de l’armée de l’air et maintenant comme Chef d’Etat major de l’armée de l’air.

Lorsque l’on fait référence au maintien en condition opérationnelle (MCO),  il convient tout d’abord de rappeler les faits suivants : le MCO a connu un tournant majeur avec la chute de disponibilité brutale constatée au début des années 2000, d’où les travaux de programmation 2003-2008, dont le bien-fondé ne s’est pas démenti depuis, qui ont conduit dès 2000 à la création d’un organisme interarmées de soutien, à savoir la Structure Intégrée de Maintien en Condition Opérationnelle des Matériels Aéronautiques de la Défense (SIMMAD).

La SIMMAD a donc été le résultat du constat d’une chute de disponibilité, elle-même engendrée par une réduction drastique des rechanges à la fin des années quatre-vingt dix, période au cours de laquelle il a fallu en conséquence considérablement puiser dans nos stocks et faire face à la difficulté d’entretenir nos matériels.

Depuis lors, que s’est-il passé ?


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AirLe coin de la "RedacChef"LogistiqueSoutien

L’EATC, Un pas de géant vers l’harmonisation du transport aérien militaire européen

PAR LE COLONEL RUTZ

La naissance de l’EATC remonte techniquement à la Déclaration Commune effectuée par les Chefs d’état français et allemand lors du Conseil Franco-allemand de Défense et de Sécurité (CFADS) du 30 Novembre 1999: ce dernier doit se lire à la lumière de la déclaration du CFADS du 9 Juin 2000, dans laquelle la France et l’Allemagne réaffirmaient leur engagement d’acquérir en commun un nouvel avion de transport militaire (futur programme A400M) dans la continuité de la décision, prise au Conseil européen d’ Helsinki en Décembre 1999, de constituer à terme une flotte européenne d’avions de transport stratégique.

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2011EvènementNEWSZOOM

Alain Dupas et Gérard Huber: Géopolitique et accélération des technologies (dernière partie: le “destin cosmique de la planète)

Dans cette dernière section, les auteurs examinent les perspectives internationales en matière d’astronautique: le rôle des Etats-Unis comme catalyseur potentiel d’un programme international d’exploration de la Planète Rouge, représentant pour les auteurs le “destin cosmique de l’humanité”, y est souligné.Les applications spatiales militaires sont une pièce de plus dans le puzzle de la puissance américaine. Mais il existe aussi des utilisations civiles des satellites, qui ont joué un grand rôle dans les évolutions de la civilisation sur la Terre au 20ème siècle. L’avènement du « village global » de McLuhan a été rendu possible par le réseau global de télécommunications spatiales, constitué en 1968. La prise de conscience écologique a été en partie suscitée par les images de la petite et magnifique « planète bleue » sur le fond noir du cosmos, prises par les astronautes du programme Apollo en 1968, et faisant apparaître la Terre comme un « objet perdu » dans l’univers, unique et devant être à tout prix préservé.

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2010EvènementNEWSZOOM

Alain Dupas et Gérard Huber: Géopolitique et accélération des technologies (troisième partie: CoTs et robots)

Un second domaine dans lequel les pays avancés ont et peuvent conserver un avantage par rapport aux puissances émergentes a été de fait abordé dans le chapitre 4 : il s’agit de la maîtrise du développement, de la production et de la mise en œuvre de «systèmes technologiques complexes», comme les avions, les fusées et les satellites, les centrales et les réseaux énergétiques, les réacteurs nucléaires, les armements de haute technologie, les équipements de santé, les superordinateurs, etc. Ces produits sont généralement qualifiés de «CoTS», suivant le sigle qui les décrit en anglais : «Complex Technological Systems».

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2010EvènementNEWSZOOM

Alain Dupas et Gérard Huber: Géopolitique et accélération des technologies (seconde partie: les secrets de l’innovation)

L’innovation est un processus créatif, qui ne peut s’épanouir que si toute une série de conditions sont réunies : le cas échéant une source de l’échec n’est pas rédhibitoire, au contraire : l’expérience des tentatives passées est valorisée. Esprit « entrepreneurial » et culture du risque se rencontrent tout au long de la Silicon Valley, mais aussi plus généralement dans la « Californie technologique », avec un grand « pôle » voué à la « distraction » (cinéma, télévision, etc.) autour de Los Angeles, et encore plus au sud, dans la région de San Diego, le royaume des télécommunications, du multimédia et des biotechnologies. (…)

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2010EvènementNEWSZOOM

Alain Dupas et Gérard Huber: Géopolitique et accélération des technologies (première partie)

“Ces dernières années, le développement des sciences et des techniques a connu une accélération extraordinaire, en particulier dans quatre domains clés: l’information, les biotechnologies, les nanotechnologies et les sciences dites « cognitives ».” Ce premier extrait du livre d’Alain Dupas et de Gérard Huber, “La Grande Rupture? L’humanité face à son futur technologique”, décrit en particulier, et dans ce contexte, l’émergence des “BRIC” (Brésil, Russie, Inde et Chine) et le “chamboulement profond de la hiérarchie des PNB mondiaux” qu’il devrait impliquer à l’horizon 2050 : “(…) Ces prévisions paraissaient incroyables et pourtant elles étaient inscrites dans les données économiques qui, année après année, faisaient apparaître des croissances très rapides de la Chine et de l’Inde, avec des taux souvent proches ou supérieurs à 10 %. Comme cela a été mis en exergue au chapitre-1, une croissance soutenue se traduit par une augmentation « exponentielle » du PNB, qui peut être spectaculaire et conduire, en quelques décennies, à des écarts impressionnant entre les pays.

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