Dans les coulisses de Serval : Assurer le soutien logistique dans le "brouillard de la guerre"
Entretien avec le colonel Guéguin, chef du J4 (logistique) du CPCO (Centre de planification et de conduite des opérations).
Entretien avec le colonel Guéguin, chef du J4 (logistique) du CPCO (Centre de planification et de conduite des opérations).
Entretien avec le L’adjudant-chef Laurent S. responsable du dépôt munition de Bamako.
Entretien avec le médecin général des armées Jean-Marc Debonne, Directeur central du service de santé des armées.
Docteur en histoire, titulaire d’un master II en droit et en philosophie, le commissaire principal aux armées Romain Petit a servi trois années en Guyane. Il sert aujourd’hui au bureau pilotage de l’état-major de l’armée de l’air.
Entretien avec le Général d’armée aérienne Denis Mercier, Chef d’état- major de l’armée de l’air
Prenant acte des retours d’expérience des OPEX récentes et des évolutions structurelles et technologiques de ces dernières années, le Chef d’état-major de l’armée de l’air remet à plat les schémas de pensée de façon à préserver un niveau d’activité opérationnelle permettant à l’armée de l’air française de maintenir l’avance qu’elle a su construire au fil des ans et la confiance qu’elle a su insuffler à ses homologues alliées (grande première à l’occasion de Serval, la flotte américaine d’avions de transport stratégique, de ravitaillement en vol et de moyens ISR a opéré sous commandement français) : c’est donc non seulement un changement de paradigme en matière de MCO où l’activité aérienne doit être au cœur de l’expression de besoin de ce dernier, mais aussi au niveau de cette activité per se avec la mise en œuvre d’un nouveau concept d’entraînement différencié permettant de préserver les mêmes capacités de réactivité et de permanence dans un contexte de ressources limitées.
Entretien avec le Général de corps aérien Jean-Marc Laurent, Commandant du Commandement du soutien des forces aériennes.
Par le président de Marshall Aerospace and Defense Group, Steve Fitz-Gerald
Maintenir un bon niveau de disponibilité des forces aériennes et assurer l’interopérabilité de ces
dernières sont une préoccupation croissante des alliés à mesure que budgets et plateformes tendent à
diminuer. La tendance vers davantage de recyclage et de polyvalence des capacités permettant de faire face à l’évolution des ressources, des menaces et des missions. Une tendance que le groupe Marshall a su anticiper en travaillant de concert avec les équipementiers (OEM) et les opérationnels (la Royal Air Force en particulier) afin de proposer des solutions de maintien en condition opérationnelle, de modernisation et d’amélioration des aéronefs au meilleur coût et à moindre risque. Fondées sur une solide expérience acquise au fil des ans, ces solutions concernent le C130 et le TriStar, mais également toute une gamme d’avions commerciaux, avions d’affaires et avions dédiés à des missions spéciales. Le CEO de Marshall, Steve Fitz-Gerald, décrit les raisons du succès de solutions testées sur le terrain initialement conçues par ses équipes d’ingénieurs.
Entretien avec le Colonel Gonzales, responsable du Rôle 2 de Bamako
Hors OPEX, le médecin en chef des armées Gonzales est chirurgien orthopédiste à l’hôpital Sainte Anne de Toulon et professeur agrégé du Val de Grâce. Bien qu’ayant ouvert le Rôle 3 de KAIA (Kaboul International Airport) avec son équipe en 2009, il note à propos du Mali : « cela faisait longtemps que je n’avais pas travaillé dans ces conditions-là. Nous y sommes habitués, en ce sens que nous nous entraînons pour cela, mais dans la réalité, la [rusticité du terrain] constitue quand même une particularité ».Dans cet entretien réalisé en avril dernier pendant la dernière phase de Serval, il présente le Rôle 2 de Bamako qu’il dirigeait alors et explique les spécificités du soutien santé « à la française » pour faire face au contexte particulièrement ardu de cette opération marquée par trois grandes caractéristiques : l’entrée en premier nécessitant l’installation en un temps record de structures médicales réactives ; le volume de la force déployée requérant une anticipation des moyens et des besoins médicaux au « juste à temps » ; les élongations face auxquelles le concept français de médicalisation de l’avant allié à une chaîne d’évacuation et rapatriement sanitaires performante ont fait leurs preuves sur un théâtre éprouvant.
Entretien avec le colonel C. J1 Pamir
Lors de cet entretien réalisé début juin 2012, le colonel C s’apprêtait à l’issue de six mois de service en Afghanistan à rentrer en métropole deux jours plus tard : un processus de relève qu’il a dû gérer au quotidien pour relever le principal défi de son service chargé des mouvements et de la gestion du personnel sur le théâtre, à savoir « faire en sorte que lorsque quelqu’un pose le pied sur le théâtre, nous soyons capables de le mettre dans l’avion de retour à la date exacte de sa fin de mandat. » Il nous explique la complexité d’une finalité en apparence simple.
Lors de cet entretien réalisé début juin 2012, le colonel C s’apprêtait à l’issue de six mois de service en Afghanistan à rentrer en métropole deux jours plus tard : un processus de relève qu’il a dû gérer au quotidien pour relever le principal défi de son service chargé des mouvements et de la gestion du personnel sur le théâtre, à savoir « faire en sorte que lorsque quelqu’un pose le pied sur le théâtre, nous soyons capables de le mettre dans l’avion de retour à la date exacte de sa fin de mandat. » Il nous explique la complexité d’une finalité en apparence simple.
Entretien avec le lieutenant-colonel Didier Le Flanchec, COMDETIA, Douchanbé, Tadjikistan
Le lieutenant-colonel Le Flanchec, issu de la Base aérienne d’Orléans, est actuellement déployé au Tadjikistan. Il nous explique sa mission au DETIA de Douchanbé.
Entretien avec le colonel Gilles Bertrand. COMDETAIR
Au plus fort de Serval, le DETAIR de Bamako a compté en termes de moyens offensifs jusqu’à six Mirage 2000D et deux ravitailleurs. Quelques jours avant cet entretien réalisé mi-avril, un redéploiement partiel de la moitié de ce potentiel – trois Mirage et un ravitailleur – vers la base de Nancy venait de se produire dans le cadre du désengagement qui s’amorçait alors. Le colonel Gilles Bertrand commande en métropole la base aérienne de Luxeuil et la base de défense d’Epinal-Luxeuil. Il est aussi délégué militaire départemental de Haute-Saône. Au Mali, il assure les fonctions et responsabilités de commandant du détachement air de Bamako depuis mars, et ce pour la durée normale de quatre mois. Il nous explique les spécificités de son détachement qui compte « trois Mirage 2000, un à deux C135 et un groupe de transport composé de cinq à six Transall, des moyens soit redéployés directement de métropole, soit recyclés à partir des moyens pré-positionnés, ce qui a donné toute sa force à ce dispositif. »
Entretien avec le lieutenant-colonel Denis Caillaud Chef de l’appui au déploiement, 25e régiment du Génie de l’air.
(Source: Breaking Defense) By Murielle Delaporte – Coalition operations are becoming a norm for democracies. Effective coalition operations are built on solid military planning, exercises, …
Par le lieutenant L, du DETIA de KAIA.
29/05/2012- Brève
Par Manuella Benquey – Le Vaillant
L’automne aquitain sera aéronautique. Alain Rousset, président de région, l’a affirmé à la Maison de l’Aquitaine à Paris le 23 mai dernier lors de la présentation à la presse des Journées aéronautiques en Aquitaine.
Entretien avec le Général Jean-Paul PALOMEROS, Chef d’état-major de l’armée de l’air
21/06/2011 – « S’inscrire dans la durée » est la première mission de tout combattant dans sa poursuite de la victoire militaire. C’est ce qu’a rappelé le Général Paloméros, Chef d’Etat-major de l’armée de l’air depuis juillet 2009, à propos des opérations françaises en Libye : une mission qui concerne tous les champs de bataille et passe par une bonne disponibilité des forces – hommes et équipements – .
Le Général Palomeros explique dans l’entretien ci-dessous pourquoi à ses yeux le maintien en condition opérationnelle se situe au cœur de la capacité de l’armée de l’air à assurer son contrat opérationnel et affecte directement le bon moral des hommes. Il décrit ainsi les impératifs et les conditions de réussite d’un maintien en condition opérationnelle efficace de l’armée de l’air à l’heure actuelle face aux multiples défis auxquels cette dernière est confrontée, tels que la modernisation de ses équipements. Quelques heures avant cet entretien, le Général Paloméros avait de fait volé sur l’A400M, futur avion de transport de l’armée de l’air française, dont la maintenance offre d’ores et déjà un terrain de réflexion quant au partenariat MCO aéronautique d’un nouveau type entre acteurs publics et privés que le CEMAA appelle de ses vœux.
SLD : Dans le contexte de transformation sans précédent de l’armée de l’air, quelle est votre vision quant à l’avenir du soutien dans la Troisième Dimension face à la longue liste de contraintes auxquelles vous devez faire face (réduction d’effectifs, restructurations, transition entre équipements anciens et matériels de nouvelle génération, etc) ? Comment envisagez-vous en particulier de minimiser les risques de lacunes capacitaires ?
Général Paloméros : Avant d’aborder le problème de façon globale, je souhaiterais souligner qu’il s’agit là d’une question essentielle qui non seulement m’occupe, mais me préoccupe depuis déjà de longues années, lorsque j’étais en poste à l’Etat-major, puis ensuite comme Major Général de l’armée de l’air et maintenant comme Chef d’Etat major de l’armée de l’air.
Lorsque l’on fait référence au maintien en condition opérationnelle (MCO), il convient tout d’abord de rappeler les faits suivants : le MCO a connu un tournant majeur avec la chute de disponibilité brutale constatée au début des années 2000, d’où les travaux de programmation 2003-2008, dont le bien-fondé ne s’est pas démenti depuis, qui ont conduit dès 2000 à la création d’un organisme interarmées de soutien, à savoir la Structure Intégrée de Maintien en Condition Opérationnelle des Matériels Aéronautiques de la Défense (SIMMAD).
La SIMMAD a donc été le résultat du constat d’une chute de disponibilité, elle-même engendrée par une réduction drastique des rechanges à la fin des années quatre-vingt dix, période au cours de laquelle il a fallu en conséquence considérablement puiser dans nos stocks et faire face à la difficulté d’entretenir nos matériels.
Depuis lors, que s’est-il passé ?
PAR LE COLONEL RUTZ
La naissance de l’EATC remonte techniquement à la Déclaration Commune effectuée par les Chefs d’état français et allemand lors du Conseil Franco-allemand de Défense et de Sécurité (CFADS) du 30 Novembre 1999: ce dernier doit se lire à la lumière de la déclaration du CFADS du 9 Juin 2000, dans laquelle la France et l’Allemagne réaffirmaient leur engagement d’acquérir en commun un nouvel avion de transport militaire (futur programme A400M) dans la continuité de la décision, prise au Conseil européen d’ Helsinki en Décembre 1999, de constituer à terme une flotte européenne d’avions de transport stratégique.
Cette dernière séquence montre la fin du parcours de la rame franco-américaine jusquà l’endroit où se déroule l’exercice de déminage, puis l’exercice en lui-même.
Dans cette dernière section, les auteurs examinent les perspectives internationales en matière d’astronautique: le rôle des Etats-Unis comme catalyseur potentiel d’un programme international d’exploration de la Planète Rouge, représentant pour les auteurs le “destin cosmique de l’humanité”, y est souligné.Les applications spatiales militaires sont une pièce de plus dans le puzzle de la puissance américaine. Mais il existe aussi des utilisations civiles des satellites, qui ont joué un grand rôle dans les évolutions de la civilisation sur la Terre au 20ème siècle. L’avènement du « village global » de McLuhan a été rendu possible par le réseau global de télécommunications spatiales, constitué en 1968. La prise de conscience écologique a été en partie suscitée par les images de la petite et magnifique « planète bleue » sur le fond noir du cosmos, prises par les astronautes du programme Apollo en 1968, et faisant apparaître la Terre comme un « objet perdu » dans l’univers, unique et devant être à tout prix préservé.
Un second domaine dans lequel les pays avancés ont et peuvent conserver un avantage par rapport aux puissances émergentes a été de fait abordé dans le chapitre 4 : il s’agit de la maîtrise du développement, de la production et de la mise en œuvre de «systèmes technologiques complexes», comme les avions, les fusées et les satellites, les centrales et les réseaux énergétiques, les réacteurs nucléaires, les armements de haute technologie, les équipements de santé, les superordinateurs, etc. Ces produits sont généralement qualifiés de «CoTS», suivant le sigle qui les décrit en anglais : «Complex Technological Systems».
L’innovation est un processus créatif, qui ne peut s’épanouir que si toute une série de conditions sont réunies : le cas échéant une source de l’échec n’est pas rédhibitoire, au contraire : l’expérience des tentatives passées est valorisée. Esprit « entrepreneurial » et culture du risque se rencontrent tout au long de la Silicon Valley, mais aussi plus généralement dans la « Californie technologique », avec un grand « pôle » voué à la « distraction » (cinéma, télévision, etc.) autour de Los Angeles, et encore plus au sud, dans la région de San Diego, le royaume des télécommunications, du multimédia et des biotechnologies. (…)
“Ces dernières années, le développement des sciences et des techniques a connu une accélération extraordinaire, en particulier dans quatre domains clés: l’information, les biotechnologies, les nanotechnologies et les sciences dites « cognitives ».” Ce premier extrait du livre d’Alain Dupas et de Gérard Huber, “La Grande Rupture? L’humanité face à son futur technologique”, décrit en particulier, et dans ce contexte, l’émergence des “BRIC” (Brésil, Russie, Inde et Chine) et le “chamboulement profond de la hiérarchie des PNB mondiaux” qu’il devrait impliquer à l’horizon 2050 : “(…) Ces prévisions paraissaient incroyables et pourtant elles étaient inscrites dans les données économiques qui, année après année, faisaient apparaître des croissances très rapides de la Chine et de l’Inde, avec des taux souvent proches ou supérieurs à 10 %. Comme cela a été mis en exergue au chapitre-1, une croissance soutenue se traduit par une augmentation « exponentielle » du PNB, qui peut être spectaculaire et conduire, en quelques décennies, à des écarts impressionnant entre les pays.
Les futurs ingénieurs français, étudiants dans le domaine de l’aéronautique et de l’espace, ont conscience d’un environnement économique difficile, mais, malgré une certaine appréhension du futur, ils gardent un optimisme raisonné…
Les futurs ingénieurs français, étudiants dans le domaine de l’aéronautique et de l’espace, ont conscience d’un environnement économique difficile, mais, malgré une certaine appréhension du futur, ils gardent un optimisme raisonné…