Entraînement des forces : Satorex 2010 (II)
21/02/2011 – Le scénario retenu de l’exercice Satorex mené en octobre dernier – à savoir l’évacuation de ressortissants français sur un théâtre extérieur en situation insurrectionnelle – a permis d’incorporer les défis classiques auxquels nos gendarmes et combattants sont traditionnellement confrontés en opération extérieure.
Le niveau d’intensité de SATOREX « cru 2010 » commence dès les premières heures de l’exercice, avec l’armée de terre en situation de débordement par des manifestants civils (joués par les «plastrons») : devant appliquer le principe – cher au Colonel Ivan Noailles, Commandant du Groupement Blindé de Gendarmerie Mobile (GBGM), – de « ne pas faire le travail de l’autre ni de travailler sans l’autre », le 126e RI appelle donc à la rescousse le « cercle bleu» en renfort. Premier défi de coordination de manœuvres tactiques, de positionnement des forces et de répartition des missions, mais surtout d’analyse de la situation : quelle réponse apporter à tel ou tel type d’affrontements ou de comportements ? Quels choix faire pour calmer le jeu dans une situation explosive et dans le feu de l’action ?
Développer des automatismes dans le processus de décision et l’application des ordres donnés est bien-sûr l’objectif premier de tels exercices. Mais la difficulté est précisément que ces automatismes ne l’emportent pas sur une réflexion préalable et une adaptation des moyens mis en œuvre en fonction de la menace : « nous avons volontairement souhaité mélanger les différents éléments de surprise injectés au cours de l’exercice, de façon à ce que les hommes puissent passer de l’un à l’autre et basent leurs décisions sur leur jugement et analyse de la situation. On revient à la notion de points de bascule déjà évoquée. Notre volonté est de conserver la capacité des forces à s’adapter à tout type de missions et de théâtres », explique le Colonel Noailles.